Enseignement d'exploration "Littérature et Société"

Ce blog, créé par Elsa Barbier, professeur d' histoire-géographie au lycée Jeanne d'Albret de Saint-Germain-en-Laye, sera conçu par et pour les élèves de 2°10 et de
2°12, afin que nous puissions explorer, ensemble, l'aventure du livre.

mardi 10 mai 2011

Le XIX° industriel(suite)

Le XIX° voit apparaître la presse périodique contemporaine sous ses deux dimensions de la presse à grand tirage et du quotidien. C’est le secteur de la presse périodique qui supporte l’essentiel du processus d’innovation technique.



En 1863, Moïse Millaud invente, en France, le quotidien populaire à très grand tirage: il crée le Petit Journal , vendu  5 centimes, où il publie les feuilletons de Ponson du Terrail et d’Emile Gaboriau. Le Petit Journal qui s’est équipé de  rotatives Marinoni tire à 500000 exemplaires en 1877, à 1 million en 1891. Le Petit Parisien, fondé en 1876, dépasse un million et demi d’exemplaires, en 1914, et est le titre le plus important du monde. La presse française est alors la seconde du monde, derrière celle des Etats-Unis.








La lithographie
Elle est inventée par le Bavarois Aloïs Senefelder en 1796: l’artiste dessine directement au crayon gras, qui passe sous une presse lithographique. L’ avantage réside dans la facilité d’utilisation et dans la suppression de l’intermédiaire jusque-là obligé du graveur: d’où des coûts très bas.
C’est une technique qui ne repose pas sur des différences de relief. L’image à imprimer est réalisée sur la pierre calcaire avec une substance grasse qui rejette l’eau. Une fois la pierre mouillée, les marques grasses chassent l’eau, attirée par contre par la pierre poreuse. L’inverse se produit quand, l’encre qui est grasse, elle aussi, est appliquée sur la pierre mouillée.
Il faut soumettre à la pression toute la surface de la pierre qui est fragile.  On utilise donc un râteau, en bois, plat, qui appuie sur toute la surface de la pierre.


Dès l'invention du procédé lithographique par Aloys Senefelder, se posa la question de la couleur. Senefelder lui-même a imprimé des lithographies en plusieurs couleurs, en utilisant plusieurs pierres, une pour chaque couleur. D'autres tentèrent d'appliquer plusieurs couleurs sur la même pierre, avec des succès variables. Le mérite d'Engelmann sur ses nombreux concurrents est d'avoir mis au point une méthode à la fois théorique : l'emploi des trois couleurs primaires, le bleu, le jaune et le rouge, auxquelles on ajoute le noir, pour obtenir toutes les teintes et les nuances possibles (ce qui constitue toujours le principe de l'impression en couleurs actuelle, ou quadrichromie), et pratique : la mise au point de presses lithographiques munies de systèmes élaborés pour obtenir un bon repérage des impressions successives. Habituellement le papier était légèrement humidifié : Engelmann supprima cette obligation qui occasionnait des déformations, et donc de mauvais repérages. Il imprimait sur les quatre pierres le contour léger du dessin pour le retravailler ensuite pour ajouter les couleurs. Rien n'interdisait du reste d'utiliser un nombre beaucoup plus grand de couleurs.

Atelier de lithographie à Fréjus