Enseignement d'exploration "Littérature et Société"

Ce blog, créé par Elsa Barbier, professeur d' histoire-géographie au lycée Jeanne d'Albret de Saint-Germain-en-Laye, sera conçu par et pour les élèves de 2°10 et de
2°12, afin que nous puissions explorer, ensemble, l'aventure du livre.

lundi 21 mars 2011











Le livre numérique

Avant même la création d'Internet, Michael Hart créa en 1971 le projet Gutenberg, dont le but était de numériser des livres. En 1998, Jacques Attali et Erik Orsenna fondent Cytale qui lancera le premier appareil de lecture de livres électroniques : le Cybook.


Les créateurs et leurs idées :

Après le disque et la vidéo, l’arrivée du livre téléchargeable : c’est la 3ème grande révolution pour Internet et l’industrie culturelle. L’intérêt : mettre jusqu’à 1 500 livres dans 260 grammes. De quoi alléger sa bibliothèque. Ou sa valise au moment des vacances ! Si on regarde l’Amérique ou le Japon, qui sont en avance, ce n’est pas encore un marché de masse, mais il progresse vite. Avec trois facteurs d’accélération : l’énergie et les moyens des mastodontes qui veulent développer ce secteur : Amazon, Sony, demain Apple, et surtout Google qui veut créer une bibliothèque de 30 millions de livres numérisés. Le prix : la tablette électronique est encore chère (autour de 250 euros) mais son prix va baisser et le livre numérique va aussi s’inviter sur nos téléphones portables. Troisième élément : l’accès aux livres. Moins de 10 euros pour des nouveautés téléchargées aux Etats-Unis, la gratuité même pour certains ouvrages anciens. Signe des temps qui changent : Le dernier opus de Dan Brown – l’auteur du Da Vinci Code – s’est vendu à 2 millions d’exemplaires en Anglais dont 100 000 en version numérique. Marc Lévy publiera lui aussi son nouveau roman sous les deux formats.
En raison de l’essor technologique de ces dernières années, il est absolument normal que les gens basculent vers la lecture numérique.

Le livre numérique est le signe de l’évolution du monde du livre, et de la stratégie des maisons d’édition pour conserver leur influence dans ce secteur. Le livre numérique est en effet en plein essor, notamment depuis la mise sur le marché de "tablettes" comme l’iPad d’Apple, le Kindle d’Amazon ou le Reader de Sony permettant de lire ces "livres" ou la presse en format numérique. Le livre numérique influe d’abord l’industrie du livre, mais aussi sur la façon de lire ces livres (et également la presse sur internet). Aujourd’hui, les articles sont liés entre eux et contiennent des liens hypertextes permettant d’aller voir directement les sources utilisées par l’auteur ou les prolongements possibles de tel ou tel texte. Cela révolutionne la manière de lire comme la manière d’écrire également : "le livre numérique se présente comme une forme ouverte par opposition à la forme plus fermée de l’ouvrage imprimé, à l’idée établie de l’œuvre comme finie". Le livre numérique peut ainsi être plus utile pour actualiser facilement des ouvrages ou des manuels, de droit ou de médecine par exemple. Les maisons d’éditions cherchent à créer leur propre catalogue numérique pour conserver leur rôle majeur de prescripteur dans le monde du livre.


Les oppositions :


Le livre numérique menace-t-il le livre imprimé ? Le libraire en ligne Amazon commercialise à partir d’aujourd’hui dans une centaine de pays, dont la France, une tabelle électronique permettant de télécharger et de lire sur un petit écran plat quelques 300 000 livres. Alors est-ce le début d’un basculement ? Et pourquoi ne pas voir le livre numérique comme un nouveau territoire, pour amener des publics nouveaux à la lecture, plutôt que comme une menace ?

-le premier problème que rencontre les créateurs des livres numériques sont les droits d'auteur, car les écrivains ne veulent pas que leurs livres soient mis sur internet et que tout le monde puisse les lire sans qu’ils gagnent d’argent. Des procès ont eu lieu ,notamment avec Google, pour mettre en œuvre un accord entre les auteurs et les numériseurs de livre. Cette accord leur permettra alors de scanner et vendre sous forme numérique tous les livres épuisés en librairie, sauf opposition expresse de l'auteur ou de l'éditeur. Les créateurs de la numérisation du livre toucheraient 37 % des bénéfices, les 63 % restants revenant aux ayants droit.


-le deuxième problème que rencontre les numériseurs des livres sont la frustration des lecteurs qui semblent avoir du mal à passer du livre papier au livre numérique. Or si il y a une majorité de lecteurs qui s’opposent à la lecture numérique, les bénéfices ne seront pas bons du tout pour les créateurs.